BACKROOM

Lieu présent dans certains bars gays, où les consommateurs peuvent se rencontrer dans la pénombre ou l’obscurité pour avoir des relations sexuelles, le plus souvent libre et avec des inconnus. 

La backroom également appelé darkroom, peut être aussi petite qu’une pièce pour deux ou trois personnes, ou comprise dans un espace plus étendu comprenant des labyrinthes, des glory holes ou des parties métalliques pouvant ressembler à des cellules de prison.

Ce labyrinthe a priori exigu et sombre peut-il mener à la volupté ? Que vient-on chercher dans ces endroits pourtant aux antipodes du plaisir traditionnellement défini ?

Peut-être est-il nécessaire de dépasser la vision sordide de ces lieux pour y entrevoir la véritable essence de leur existence… Ces backrooms seraient alors le théâtre de multiples paradoxes qui les rendent fondamentalement énigmatiques. Le sexe rencontre l’obscurité et le lugubre, pouvant entraîner l’oubli et le plaisir ; mais quels que soient leur dessein, quelles que soient les intentions de ceux qui franchissent leur porte, ces lieux sont accompagnés d’une profonde liberté. Et la vision, les pratiques et la définition de la sexualité ne doivent-elles pas être le parfait reflet de cette liberté ?

Ce travail photographique n’a pas pour but de tirer le portrait de ces hommes venus passer un moment en ces lieux. Il ne blâme pas leur comportement plus qu’il n’en fait d’ailleurs le procès, il a pour unique intention de constater une réalité très peu évoquée.


 
 

Backroom, also known as dark room, is a partially or completely darkened place which can be found in some gay bars, nightclubs, saunas or even sex shops. Its idea is to provide their customers with a possibility of unfettered, free sex, often with unknown people. Backroom may be as simple as a small room enough for two or three persons, or may comprise a large portion of the bar area, with mazes, glory holes, or steel bars resembling prison cells.

Can this maze, supposedly cramped and dark, lead to delight? What are we looking for in these places, although they’re to the complete opposite of the traditional sense of pleasure?

But perhaps it is then necessary to go beyond the sordid vision of these places to catch a glimpse of the true essence of their existence... The backroom would then be the scene of many paradoxes that make them fundamentally enigmatic. Sex meets dark and gloomy, which could cause forgetfulness and pleasure, but whatever their purposes are, whatever the intentions of those who pass through their doors, these places are accompanied by a profound freedom. Shouldn’t the vision, the practices and the definition of sexuality itself be a perfect reflection of this freedom?

This work intends only to note a rarely mentioned reality.